
⡇
Un poème de Maurice Rollinat
Le soir ,couleur cendre et corbeau ,
Verse au ravin qui s ’extasie
Sa solennelle poésie
Et son fantastique si beau .
Soudain ,sur l ’eau morte et moisie
S ’allume ,comme un grand flambeau
Qui se lève sur un tombeau ,
La lune énorme et cramoisie .
Et ,tandis que dans l ’air sanglant ,
Tout sort de l ’ombre :moulin blanc ,
Pont jauni ,verte chènevière ,
On voit entre les nénuphars
Moitié rouges ,moitié blafards ,
Flotter l ’âme de la rivière .~ FIN ~
Un poème intéressant avec des éclairs de l’imagerie sombre.